La fin des études secondaires est une période passionnante : le bal des finissants, la première voiture, et le début de prises de décisions importantes. Votre enfant est peut-être prêt à aborder tout cela, mais son épargne pourrait ne pas l’être.
Que l’objectif soit l’université ou l’école de métiers, les études post-secondaires offrent une expérience d’apprentissage inestimable, mais elles exigent une préparation tant financière que mentale. Il existe un certain nombre d’options pour le financement des études, notamment le REEE, les bourses d’études, les subventions gouvernementales, les prêts étudiants et le travail à temps partiel.
À retenir
- Amorcer tôt un Régime enregistré d’épargne-études (REEE) permet d’accumuler de l’épargne pendant de nombreuses années à l’abri de l’impôt et d’obtenir des bonifications gouvernementales s’ajoutant au montant épargné.
- Votre enfant peut être admissible à des bourses d’admission à certains programmes d’études, ou même à des subventions non remboursables.
- Les gouvernements provinciaux et territoriaux offrent des prêts et des subventions aux étudiants nécessiteux.
- Une marge de crédit pour étudiant offre un accès immédiat à des fonds dont le remboursement peut être reporté après l’obtention du diplôme.
- Les stages, les stages coopératifs et les formations en apprentissage sont d’excellents moyens d’acquérir une précieuse expérience rémunérée.
Combien coûtent les études post-secondaires ?
Les frais de scolarité d’un programme de premier cycle au Canada en 2024-2025 varient d’une province à l’autre, mais en moyenne, ils sont de 7 360 $ par année. Mais il n’y a pas que les frais de scolarité à payer. Il y a aussi le coût de la vie en résidence étudiante ou dans un logement hors campus, des repas ou des achats d’épicerie, du transport, des manuels scolaires, et des sorties et divertissements. Une calculatrice budgétaire peut vous aider à estimer l’ensemble de ces coûts.
Comment payer les études post-secondaires au Canada
Voici trois façons de financer des études post-secondaires au Canada :
Épargne
Votre enfant a peut-être épargné de l’argent tiré d’un emploi à temps partiel ou d’emplois d’été, ou peut-être avez-vous mis de côté les cadeaux d’anniversaire en argent qu’il a reçus depuis sa petite enfance. Quoi qu’il en soit, il est important de lui rappeler qu’en épargnant un peu chaque mois ou chaque année, il peut grandement faciliter le financement de ses études. Faites le bilan de l’épargne déjà accumulée afin de déterminer tout écart à combler pour faire fonctionner le budget.Conseil : Les enfants peuvent, pour épargner, s’appuyer sur les fonctions Objectifs d’épargne ou Épargne générale de Mydoh.
REEE
Vous pouvez commencer à épargner tôt pour les études de votre enfant en établissant un REEE qui permet d’accumuler jusqu’à 50 000 $ à l’abri de l’impôt. (Pourront s’y ajouter des bonifications au titre de la Subvention canadienne pour l’épargne-études [SCEE], jusqu’à concurrence d’un maximum viager de 7 200 $.) Une fois votre enfant inscrit à un programme d’études post-secondaires admissible, vous pourrez commencer à en retirer de l’argent pour couvrir les dépenses liées à ses études – frais de scolarité, frais de transport, livres – selon ce que permet l’émetteur du REEE.
Bourses d’études, subventions et bourses d’entretien
Si l’épargne disponible est insuffisante, il existe des bourses d’études, des subventions et des bourses d’entretien que l’étudiant peut demander pour combler la différence. L’avantage de ces solutions : l’argent n’a pas à être remboursé. Voici quelques options :
Bourses universitaires et collégiales
Votre enfant peut être admissible à une bourse d’admission accordée par l’université ou le collège où il a présenté une candidature. À défaut, il existe de nombreux autres types de bourses d’études axées sur des critères comme l’athlétisme, le leadership communautaire ou l’ascendance autochtone. Consultez divers sites Web comme Scholarships Canada pour plus d’information.
Subventions privées
Des organismes sans but lucratif et des entreprises offrent des subventions aux étudiants. Certaines ont comme critère une inscription à un programme d’études dans un domaine particulier, des besoins financiers ou l’atteinte de certains résultats scolaires, tandis que d’autres soutiennent des groupes comme les jeunes Noirs ou Autochtones. Le demandeur doit parfois soumettre une rédaction ou fournir une preuve de service communautaire, mais l’effort en vaut la peine car l’argent n’aura pas à être remboursé.
Aide gouvernementale aux études post-secondaires
Les provinces et les territoires collaborent avec le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE) pour accorder des subventions et des prêts étudiants. L’admissibilité varie selon la province, mais le financement est offert aux étudiants à temps plein ou à temps partiel provenant de familles à faible ou moyen revenu, ayant des personnes à charge, ou ayant une invalidité permanente.
Subventions et prêts provinciaux
Le PCAFE renseigne les étudiants admissibles sur diverses options financières comme des subventions et des prêts pour les étudiants à temps plein et à temps partiel. Chaque province et territoire a son propre programme de prêts gouvernementaux. Par exemple, le Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO) et le StudentAidBC de la Colombie-Britannique offrent des subventions (qui n’ont pas à être remboursées) et des prêts étudiants (qui doivent être remboursés, avec intérêts, une fois les études terminées). Vous pouvez utiliser l’Estimateur d’aide aux étudiants pour déterminer le montant du financement potentiel.
Bourse canadienne pour étudiants
La bourse canadienne pour étudiants est offerte aux étudiants à temps plein ou à temps partiel inscrits à un programme d’études admissible et dont le revenu familial est inférieur à un certain seuil. Les étudiants à temps plein pourraient recevoir jusqu’à 4 200 $ par année, selon leurs besoins financiers.
Prêt canadien aux apprentis
Si votre enfant rêve de devenir électricien industriel ou menuisier, il existe de nombreuses possibilités de soutien financier pendant qu’il apprend les ficelles du métier. Le Prêt canadien aux apprentis offre 4 000 $ par période de formation technique, jusqu’à concurrence de cinq périodes. La formation doit toutefois être faite dans le cadre d’un programme du Sceau rouge. Le prêt peut demeurer sans intérêt pendant une période maximale de six ans.
Aide aux études post-secondaires offerte par les institutions financières
Si vous envisagez un emprunt pour couvrir les coûts des études de votre enfant, discutez des options avec votre institution financière.
Marge de crédit pour étudiant
Une marge de crédit pour étudiant permet à l’étudiant d’emprunter l’argent dont il a besoin quand il en a besoin, et de rembourser une fois ses études terminées. (La plupart des institutions financières exigent que le remboursement commence deux ans après l’obtention du diplôme.) Il disposera donc immédiatement des fonds nécessaires pour, par exemple, acheter un nouvel ordinateur portable ou même faire un voyage d’études à l’étranger. Contrairement à un prêt étudiant du gouvernement qui ne cumule pas d’intérêts avant la fin des études, toutefois, une marge de crédit pour étudiant sera assortie de versements mensuels d’intérêts, et le taux d’intérêt est sujet à changer. Un cosignataire (habituellement un parent ou un tuteur) sera exigé afin de garantir que les versements seront effectués ponctuellement au cas où, pour quelque raison que ce soit, l’étudiant n’est pas en mesure de le faire.
Prêt bancaire
Contracter eux-mêmes une marge de crédit personnelle ou un prêt bancaire est un moyen pour les parents de contribuer à payer les études de leur enfant en lui épargnant la nécessité de s’endetter dès le début de sa vie d’adulte. Selon que le prêt est garanti ou non, le taux d’intérêt peut varier. Il peut aussi y avoir des frais supplémentaires et des répercussions sur votre cote de crédit. Avant d’emprunter, assurez-vous donc de pouvoir rembourser selon le calendrier convenu. Assurez-vous aussi de responsabiliser votre enfant en le mettant à contribution pour le remboursement lorsqu’il touche des revenus d’un travail à temps partiel ou un emploi d’été.
Marge de crédit sur valeur nette
Une marge de crédit sur valeur nette offre aux parents une autre option pour les frais d’études de leur enfant. La limite d’une marge de crédit sur valeur nette correspond à la valeur marchande de la maison moins le solde de l’hypothèque, et ce genre d’instrument de financement est habituellement assorti d’un taux d’intérêt moindre. De plus, dès que vous en remboursez une partie, la limite disponible s’accroît d’autant. N’ayez toutefois recours à cette option qu’avec prudence, vous assurant que votre situation financière vous permettra d’effectuer les remboursements et de gérer votre endettement.
Payer pour les études post-secondaires tandis qu’elles sont en cours
Il existe d’autres moyens de combler tout besoin de trésorerie supplémentaire.
Emploi à temps partiel
Un emploi à temps partiel adapté à l’horaire des cours peut offrir, en plus d’un revenu additionnel, une précieuse expérience de travail. Il est parfois possible d’en décrocher un sur le campus même, mais il faut présenter une candidature bien à l’avance (dès l’admission, de préférence), car les emplois pour l’année scolaire à venir sont parfois affichés tôt (et sont comblés rapidement). Une activité rémunérée ou un petit boulot – vente d’œuvres d’art sur les médias sociaux, tutorat les soirs ou les week-ends, etc. – peut s’avérer une excellente stratégie pour bonifier le compte bancaire de l’étudiant.
Stages coopératifs et autres types de stages
La participation à un programme de stage coopératif pourrait permettre à l’étudiant d’obtenir une expérience de travail rémunérée dans son domaine, avec de surcroît des occasions de commencer à établir un réseau professionnel. D’autres types de stages, pendant l’été ou pendant l’année scolaire, pourraient même mener à une offre d’emploi à temps plein. Autrefois non rémunérés, les stages sont maintenant couverts par le Code canadien du travail, de sorte que les stagiaires touchent au moins le salaire minimum.
En savoir plus : Ce que les adolescents doivent savoir sur l’obtention d’un stage.
Un stage d’apprentissage
Un stage d’apprentissage d’un métier ou d’un art sous la supervision officielle d’un professionnel expérimenté est une autre façon d’acquérir une expérience de travail rémunérée et d’amorcer un réseau. Les bureaux d’emploi provinciaux et territoriaux offrent des ressources pour poser une candidature à un stage d’apprentissage.
Excellente ressource pour l’acquisition d’importantes compétences financières, l’appli Mydoh aide les jeunes à épargner pour les études et leur enseigne à gérer leur argent.
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Cet article ne contient que des renseignements généraux et ne constitue pas un conseil juridique, financier ou professionnel. Il convient de consulter un conseiller professionnel au sujet de votre situation particulière. Bien que les renseignements présentés soient considérés comme factuels et actuels, leur exactitude n’est pas garantie et ils ne doivent pas être perçus comme une analyse complète des sujets abordés. Toutes les opinions exprimées reflètent le jugement de l’auteur·e ou des auteur·e·s à la date de publication et sont susceptibles de changer. La Banque Royale du Canada et ses sociétés affiliées n’approuvent pas expressément ou implicitement les tiers ou leurs conseils, opinions, informations, produits ou services.
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